L'odyssée de PI

L’odyssée de PI. J’y suis allé… Je sais : toi, tu as ça sous le coude mais moi, c’est à 35 km. C’est devenu naturel et ça ne prend que 20 mn mais quoi qu’on pense, il y a une démarche. Et j’en reviens à l’instant. Tout a bien commencé : la petite au guichet a rougi quand je lui ai parlé de son sourire ; juré : ça méritait et je n’ai rien fait de mal. Mon tendre amour, veux-tu avoir la gentillesse de poser ce fléau d’armes et ce corbin ?

A parté au lecteur : le derringer est une arme de tricheur et de tapette. Il n’y a pas armes plus féminines que le fléau d’armes (dont l’atout essentiel  est  de franchir la défense du bouclier adverse en passant par-dessus) et le corbin (qui défonce si facilement les armures), si  médiévales soient-elles. Avec la miséricorde -longue dague appréciée en combat rapproché puis, dans le même esprit, et le couteau de tranchée, ça va de soi.  

Mais revenons au film. Ça m’apprendra, de vouloir faire le malin : toujours à me la jouer Avocat du diable dès qu’un détracteur avec une bouche comme mon coffre et une tête qui rappelle un Mitterand (n’importe lequel) la ramène un peu trop. Que dire au final ? je suis plutôt bon public et j’ai tendance à mettre en parallèle le résultat et la sueur dépensée, ce qui ne se fait pas toujours. Je ne suis entier que lorsque j’ai lu le livre, ce qui n’est pas le cas ici. Je ne connais même rien de Yann Martel  (un canadien dont j’aime beaucoup le nom et  cet écho poitevin qui.. bref). Je viens de lire toutes les critiques et les avis en ligne, histoire de comparer les ressentis. Et il y a trois avis sur http://www.cinefil.com : je ne saurais dire mieux, en soustraire ou y ajouter un mot. C’est .

Je vais donc me pencher sur le livre  : on sent que le film veut passer quelque chose et n’y parvient pas, mais qu’il serait regrettable de passer à côté. Effectivement ça l’est. C’est quand même dommage, en folio junior, non ?

En revanche, la beauté des images, j’ai aimé. Et pis, y’a Tabu :-), ça compense Depardieu 😀

Lundi

j’aime bien cette histoire du type qui a oublié de poster une lettre.
Philippe, cadre sup, la cinquantaine légère, marié, 2 enfants, quitte son travail, rejoint son véhicule et y retrouve sur le siège passager ce courrier, qu’il a promis à sa femme de poster.
Ce sera vite résolu ; une brève halte au bar-tabac pour y acheter un timbre, et il y a une boîte à lettres sur le même trottoir.
il achète donc son timbre et s’apprête à sortir de l’établissement quand  quelqu’un hèle son prénom. Il se retourne, voit celui qui l’interpelle et s’exclame :
– Incroyable ! François ! Quel bonheur ! Mais… que diable fais-tu ici ?
Philippe et François ne se sont pas revus depuis quelques années. Ils étaient ensemble, même promo, à l’ENSAM; on imagine le vécu commun et le plaisir des retrouvailles.
– Un séminaire de trois jours, on est au Mercure, à 200 mètres d’ici.
– C’est une véritable chance que je me sois arrêté ! Tu sais que j’habite à deux pas ?
– Attends, répond François avec un large sourire. Viens voir.
Là, à l’autre extrémité du comptoir, devisant joyeusement, cinq joyeux drilles, cinq visages connus, cinq solides anciens compagnons de cette même promo !
On imagine la joie des retrouvailles, et voici nos sept amis partis dans l’évocation de mille souvenirs, dans le partage des nouvelles de chacun, avec cette bonne humeur qui caractérise ce type de rencontre.
Plusieurs tournées sont servies (non que nos gadzars aient soif, mais il y a tant de toasts à porter…).
L’alcool échauffe les coeurs et nos amis décident d’arrêter ce joyeux apéritif pour se sustenter. Ils sollicitent le patron qui apprécie ces sympathiques gaillards. deux tables sont réunies, une nappe est tendue et à la fortune du pot, on trouve en cuisine de quoi satisfaire l’équipe.
Mais le patron a AUSSI une bonne cave. Quelques bouteilles en sont extraites et..
Toujours est-il qu’il est près de vingt-trois heures quand Philippe rejoint son domicile à pied (oui, il a posté la lettre) et, armé de sa clef, mène un combat sans merci contre la serrure de son appartement. Il parvient à prouver la supériorité de l’homme sur la porte, ouvre celle-ci et… Le trou noir.
Le lendemain, quand il s’éveille, sa montre indique 10h30. Il est seul, dans son lit, en pyjama. Les double rideaux à peine entrouverts bougent doucement sous le courant d’air de la fenêtre entrebâillée et sur la desserte, un petit soli flore garni d’une rose au pied duquel il y a un billet. L’écriture de son épouse. ” Mon Chéri, ton café t’attend dans la cuisine. Je t’ai pris des croissants. Je t’aime”.
Tout cela est bien étrange. Il se souvient l’état dans lequel il est rentré hier soir, sa mémoire lui fait défaut pour la suite mais quand même…
Il s’oriente donc vers la cuisine mais un bruit retient son attention dans le salon. Son fils aîné, Bruno, 17 ans .
– Bonjour Bruno. Maman n’est pas là ?
– ‘Jour Pa. Non, elle est sorti pour prendre du collyre, de la pommade et des lunettes de soleil.
– Des lunettes de soleil en automne ? Et pourquoi du collyre ?
– Eh bien, je te rappelle que tu lui as mis deux yeux au beurre noir hier quand tu es rentré.
Philippe prend l’information de plein fouet et chancèle. C’est impossible, inconcevable : il n’a pas pu lever la main sur son épouse.
Il s’assied, les jambes en coton. Comment a-t’il pu… ? Une femme si merveilleuse, si extraordinaire,  qui (lui reviennent à l’esprit la rose, le billet, les croissants), même confrontée à  la violence, veut pardonner.. Il est effondré et c’est d’une voix blanche qu’il demande :
– je ne me souviens de rien. Que s’est-il passé ?
– Maman était très inquiète et t’attendait. Soudain, tu es entré en titubant, manifestement ivre, tu as dit avec un grand sourire “Les trad’S mourront quand mourront les Gadz’Arts” et tu t’es écroulé.
Maman t’a alors emmené vers votre chambre où elle t’a enlevé ta veste, ta cravate, ta chemise et tes souliers. Puis elle a essayé de t’ôter ton pantalon mais tu résistais et quand elle y est enfin parvenu, tu es devenu furieux et tu lui as mis deux terribles coups de poing au visage en hurlant comme un démon ” Dégage de là, salope : je suis marié !!! ”

🙂

e-books

Depuis quelques années est apparu ce qu’on appelle le “livre électronique“, lisible sur ordinateur et maintenant sur tablette.

La polémique a battu son plein et n’est pas achevée, comme s’il pouvait y avoir une opposition envisageable entre le livre papier et l’ebook.
Ce n’est pas l’objet du billet (précision pas innocente qui évitera ces coms inutiles qui n’enrichissent personne).
Le livre papier a son usage et ses atouts, et transporter une bibliothèque de 5 000 bouquins sur une clé USB a son usage aussi (révolue, cette époque où il fallait développer un charme et un charisme affûtés pour convaincre la ravissante demoiselle que le gros sac plein de livres, là, n’était bien évidemment PAS un excédent de bagages :-D)

En l’occurrence, ce billet informe de l’ouverture de cette bibliothèque epub

Une bibliothèque de loisir qui rassemble plusieurs genres.
Bout à bout, ils devraient faire la joie de bien des voyageurs.
(Approvisionnement régulier).

NB & additif : une charmante visiteuse m’ayant adressé ce mail fort délicat dont je retranscrit ici l’intégralité entre guillemets :”Elle est où, la bibliothèque !?“, il eut été indélicat de ne pas lui répondre du même ton parfumé, comme “Clique sur la photo, Patate !

Ben c’est fait 🙂

dernière màj – 29 oct 2010 : création d’un rayon Anticipation-Fiction (598 ouvrages)

Photos de vacances

Je ne suis pas un fan d’ordinaire mais en cette période estivale, tous ces gens qui collent leurs photos de vacances sur facebook avec un ‘tit com histoire de faire envie, je trouve ça géant.

Au fond de la mare, sous la vase

A propos du bondage

J'apprends avec Ndoshta : les noeuds -2

Allez, un autre. Il est triple ici. Mais il existe en double. Tout dépend de… de quoi ?

Comment s’appelle-t’il, et pourquoi ? A quoi sert-il ? Et est-ce que ça marche à tous les coups ?

Réponse :  c’est un nœud de Prussik triple (du nom de l’alpiniste autrichien qui l’a inventé).

Il fait partie des nœuds autobloquants, qui sont absolument géniaux :  autobloquants sur corde tendue, ils sont  immobiles sous tension et mobiles lorsqu’ils sont détendus. Ça sert à plein de choses. Par exemple, comme étrier pour grimper en sécurité le long d’une corde : tiré vers le haut, le nœud n’est pas sous tension et glisse sur la corde mais si le poids se repose sur lui en appuyant vers le bas, il se bloque là où il est.  C’est bien aussi pour faire suivre son matos le long de la corde sans avoir à le porter, etc.

Il existe de nombreux nœuds autobloquants : les machards simples ou croisés, le français, le distel (non Madame, le nœud de Sacha a un actif, mais pas en alpinisme 🙂 ), … Les plus sympas à mon sens sont le prussik, le français et le machard croisé quand il pleut ou en spéléo, un peu plus ferme. Car c’est le point faible (et logique) des autobloquants : mieux vaut être prudent si le support lui-même est glissant (mouillé ou gelé).

Le nœud autobloquant fonctionne également très bien sur les zones lisses tels que le bois ou des tubulures de métal et c’est un excellent ami pour qui évolue en milieu urbain.

Faire un Prussik est simple comme tout. On fait une noeud d’alouette à l’intérieur duquel on repasse une à deux fois la boucle. Qui a dit “c’est quoi un nœud d’alouette” ? Le noeud facile à faire, attaché à la ceinture pour attacher par la tête les alouettes chassées (d’où son nom) mais dont les emplois sont multiples. Merci à l’excellent site sauvmer.free.fr, auquel j’ai piqué l’image suivante, fort explicite.

Pour répondre à Dame Hécate, en user pour attacher quelqu’un fonctionne superbement, quelqu’un soit l’objet de l’entrave (neutralisation, immobilisation, recueil d’information, jeux divers). Quant au bondage, il a si ma mémoire est bonne des règles qui lui sont propres, basées sur une harmonie et une symétrie des liens qui exigent du temps dans l’exécution des nœuds et à part en écartèlement sur structure, je vois mal comment utiliser le prussik (Bravo. On va avoir l’air malin avec vos questions si des petits nenfants tapent noeud de Prussik sur le moteur de wordpress)

J'apprends avec Ndoshta : les noeuds

C’est n’importe quoi, comme titre de billet.  Si vous voulez, je change 🙂 (tu crois vraiment que je vais faire à ta guise ?).

Bien, il est question de nœud. Les fans de la culture superficielle vous diront “ben oui, il y a plusieurs sortes de nœuds, avec des noms différents”. Les gens normaux qui savent vous diront que les nœuds qui existent ont demeurés et ont été répertoriés avec un nom, du fait de leur utilité et de leur efficacité dans tel ou tel domaine.

D’où l’idée : comment se nomme ce nœud et à quoi sert-il ?

The winner is… Pati.

Effectivement, c’est un noeud de chaise simple, ou Bouline.

Avec ce noeud, notons que la charge de rupture de la corde se situe aux environ de la moitié par rapport à sa charge de rupture maximale. Exemple pour une corde statique avec une rupture d’origine à 2350 kg, la rupture eu noeud est de 1245kg, soit une résistance résiduelle de 52%.

Gros avantages : aucun  risque de glissement et facilité de déblocage.

Petit rappel jamais inutile : le noeud de chaise simple doit toujours être suivi d’un noeud d’arrêt.

(c’est quoi un noeud d’arrêt ?  c’est juste un simple petit noeud à l’extrémité du petit bout, pour être sûr qu’il ne va pas glisser pour une raison ou une autre, et défaire le noeud dont tu te sers. Ça peut arriver à un instant où ton noeud est lâche (non serré) , si le poids supporté est trop lourd, si la corde est un peut glissante, etc. C’est très rare avec ce noeud, mais il est sage de prendre les bonnes habitudes et de faire automatiquement un noeud d’arrêt)

Actrices

Certaines passent une émotion, un ressentir, charment ou émeuvent l’espace d’un instant, d’une scène, d’un bruissement ou d’un film.

Et puis certaines marquent à jamais, après avoir fait le bonheur de tous sans jamais faillir. Des divas.

Envie donc, en ce petit billet matinal, de raviver dans vos mémoires, en un petit clic, deux de ces talents enchanteurs : Alison Arngrim, incomparable  et Katherine MacGregor, inoubliable .

Rêverie

Elle m’aime, pour mes qualités, et mes défauts.
Elle aime mon côté indécis, râleur, versatile, bougon, soupe-au-lait,gaffeur, maladroit, excité, un peu ballot, rustre, perdu, quelques fois grossier, instable, balourd, hésitant, un peu mufle aussi quand je l’oublie dans un magasin, mais elle ne m’en veut pas parce que je suis dynamique, plein de fougue, d’énergie. C’est aussi pour ça que je mange son plat au restaurant sans m’arrêter de parler, et puis ceux des voisins, toujours en parlant. Oh, bien sûr je suis lunatique et la nuit, je me blottis contre elle en l’appelant d’un nouveau prénom.
Il y a aussi des moments merveilleux quand nous regardons la télévision, et elle trouve même attendrissant que je démolisse une armoire à coups de tête parce que je n’ai pas trouvé le mot à Pyramide, ou pour ces insignifiances qui ne méritent même pas qu’on en parle, depuis le premier jour.
Souvenirs…
C’était à l’inauguration du complexe porcin du sel, elle s’en souvient comme si c’était hier. Notre première rencontre.
Je l’avais renversée en allant tâter un porc, un pietra de deux ans à la couenne tachetée… Je lui en ai parlé des heures, de ce porc, des heures, avec passion et puis sans un mot, devant ses yeux grand ouverts, je suis parti en courant vers un lieu mystérieux, où les femmes n’ont pas accès. Elle a attendu devant un Cinzano tiède. Puis je me suis promené un peu et je suis revenu, je me suis agenouillé devant elle et je lui ai fait le plus beau des cadeaux.
Le seul, d’ailleurs. Je ne sais plus ce que c’était.
Mais elle, ça l’a marquée. C’est normal, qu’elle m’aime.