Excellent Garcia

Allez, pour le plaisir.
Du grand art dans l’expressif observé, il faut l’admettre.
la bande son est sans intérêt
 Souvenir.

Hamlet

lol et mdr.

lol, ça signifie "lack of literacy"
Quant à mdr, dans le fond comme dans la forme, ça signifie toujours, au final, "manque de répartie"
Synonyme : bêêê.

Coup de coeur

Je découvre, grâce à ma cadette, les Wriggles. Régal …

Julie la p’tite olive

Poupine et Thierry

Les voisins


Ivoire

Des fois, on trouve au détour d’un bric-à-brac de vieux morceaux d’ivoire, manches cassés ou abimés, morceaux divers ayant appartenu à une décoration irrécupérable. A faire pleurer un marqueteur.

Faut pas jeter, d’autant que l’ivoire en question, sélectionné à une époque aujourd’hui révolue, est souvent fin et sans grain.

Parce que l’ivoire peut être ramolli, simplement en le trempant pendant trois ou quatre jours dans un bain contenant un volume d’acide nitrique pour 5 volumes d’eau.

On peut également faire tremper l’ivoire dans une solution d’acide phosphorique (de densité 1,3) jusqu’à ce qu’il perde son opacité et devienne de plus en plus transparent. Après lavage à l’eau froide, on obtient une substance élastique qui peut recevoir et prendre les formes voulues, de même qu’être pénétrée d’une tige, d’une vis ou de se voir fiser une ferrure à demeure.

Laissé à l’air libre, l’ivoire reprend assez vite sa consistance solide.

Ajoutons que l’ivoire, préalablement enduit de térébenthine, blanchit quand on l’expose à la lumière solaire, et qu’il se nettoie au blanc d’Espagne pulvérisé, dissout dans l’eau chaude de façon à former un mélange laiteux ; on laisse un peu sécher, puis on essuie avec un chiffon imprégné de quelques gouttes d’alcool à brûler.

De quoi intéresser les esthètes qui bricolent un peu en ébénisterie, tabletterie, marqueterie et moulages divers.

Billet plus spécialement dédié à tous les amateurs qui ont songé un jour à créer ou agrémenter un joli manche, orner une crosse ou se fabriquer un joli échiquier rien qu’à eux.

Pour le dernier cas de figure, ne pas oublier qu’il est bon, pour éviter l’influence désagréable de la colle (absorption naturelle par contact de la couleur du bois) d’appliquer au besoin un papier intermédiaire afin d’en neutraliser les effets.

gravatana

Et si on se fabriquait une gravatana à l’ancienne, histoire de ?

D’abord, trouver un iriartea (je sais, 600 espèces… ). Le pashiuba miri ira très bien : pas plus de six ou sept mètres de hauteur, jamais plus gros que le poignet. Quelques coups de machette, et nous voici avec des tiges de différentes dimensions. Disons que l’une peut avoir la grosseur d’un manche de râteau et l’autre d’une canne de promenade. Il est facile de les évider en extrayant la moelle qui en occupe le centre, un peu comme le sureau (les enfants se sont passionnés pour cette saine occupation vendredi après-midi). L’opération est décrite par de nombreux observateurs, dont Alfred Russel Wallace (1853) .

Une fois cette formalité accomplie (il faut être vigilant dès le choix des tiges pour que les diamètres correspondent), on coupe à 3 mètres environ et on emboîte le petit tube dans le grand.

Ce double tube vise bien sûr à rendre l’instrument le plus droit possible et les deux tiges se corrigent l’une l’autre en ajoutant réciproquement à leur solidité.

Après avoir bien poli le tube avec la racine d’une fougère arborescente et l’avoir rendu uni comme de l’ébène, on met une embouchure en bois à l’extrémité la plus
étroite (et, au côté opposé, une dent de paca, par exemple, pour servir de guidon). Pour finir, on enroule d’un bout à l’autre, en spirale, l’écorce brillante d’une liane afin d’embellir l’outil. Ca fait très joli.

Il n’y a plus qu’à s’occuper du carquois, des flèches et du poison.

Les  flèches peuvent être faites de cannes, de roseaux, de bois de plusieurs espèces ; mais les épines du beau patawa sont les meilleurs matériaux qu’on puisse employer pour cet objet : un mètre de longueur, légèrement aplaties, du même diamètre qu’un gros fil de fer, et toutes noires. Il faut juste les couper de moitié, les aiguiser finement et ne pas oublier de faire une entaille à 7 ou 8 cm sous la pointe, pour qu’elle casse au besoin et demeure fichée. Puis on enveloppe l’autre bout des fils soyeux des fruits du ceiba qu’on dispose en fuseau et qu’on fixe d’un fil d’aloès.

Pour le reste, on n’est pas des piaches locaux mais on devrait sortir un curare
honorable qui vaut bien l’upas de Java ou la fève de Saint-Ignace. Une belle proie, une légère piqûre, un bon repas. Et ingéré, le ticuna passe pour un excellent stomachique.

Il va falloir trouver une liane de quatre doigts de large, plate des deux côtés, brunâtre, qui pousse en milieu humide et marécageux et qui a des petites feuilles oblongues terminées en pointe et d’un vert blanchâtre. On enlève l’écorce et l’aubier qu’on écrase ensemble jusqu’à réduire en pâte jaunâtre.

On fait un entonnoir avec une feuille de figuier-banane qu’on renforce d’un cadre en fibres de palmier et qu’on recouvre d’un morceau de feuille de bussu (Manicaria saccifera), et on met la pâte dedans.

Il faut aussi un vase qui aille sur le feu.

On met l’entonnoir au-dessus et on verse de l’eau froide. Forcément, un liquide jaunâtre coule dans le vase.

Quand toute l’eau a traversé la pâte, on la met à chauffer. petit à petit, avec l’évaporation, elle acquiert une certaine consistance.

on ajoute alors une gomme liquide, suc végétal extrait des grandes feuilles du kirakaguero ; le curare perd alors de sa couleur jaunâtre, et devient noir par la décomposition d’hydrure de carbone (dont l’hydrogène, en brûlant, laisse le carbone à l’état libre). cela donne au final une espèce de goudeon, un sirop épais. Le changement de couleur sert d’indicateur pour la fin de la cuisson.

Une petite trempette de quelques dards qu’on range gentiment dans un noeud de bambou ;on verse le reste dans une petite gourde, et on ferme avec un bouchon qu’on taille dans… de la moelle de palmier, puisqu’on a des palmiers.

Et non, la vapeur du curare n’est pas nocive, quoiqu’en aient dit les plus doctes, M. de la Condamine inclus.

Et non, les Indiens des tribus amazoniennes n’ont jamais fait préparer leur curare par les vieilles femmes de la tribu, victimes à la vie peu précieuse condamnées à la cuisine meurtrière de la reuuudoutââble substance. Au contraire, Il a des vertus toniques. Et il faut goûter, régulièrement, en préparant : c’est à l’amertume du liquide qu’on reconnaît si le poison est suffisamment concentré.

On passera sur le bejuco de mavacure (ou strychnos toxifera); il y a suffisamment de documentation pour qui veut chercher un peu, et les observations consignées dans le journal de voyage du baron Alexandre de Humbold et Aimé Bonpland sont incroyablement
intéressantes (1800)

Ils précisent ce poison sagittaire ne provient pas TOUJOURS du mavacure : certains emploient une racine appelée curare du raiz ; d’autres font un mélange des sucs divers de l’ambihuasca, du tabac, du poivre rouge, auxquels ils mêlent une écorce appelée barbasco, provenant d’une jacquinia, ainsi qu’une plante nommée sarnango.
le tout complété du lait de quelques apocynacées.
L’abihuasca est le plus actif, mais c’est au final un peu compliqué à préparer.

Waterton, en 1812, assiste à une autre forme de préparation en Guyane anglaise, au sein de la tribu des Macousis, qui sont des sacrés coquins, très créatifs.

je reprendrai ce billet avec quelques additifs dans mon skydrive quand j’aurai 5 mn … à tuer.

Eva

Rien sur Elle ou si peu, en 17 jours; Elle !
 Belle entre les Belles, qui donnait lignes au cœur et courbes à l’émoi..
Elle, Coquelicot sur champs de blé,Pétale de rose sur le marbre posé.
Hommage à un amour d’enfance, légitime, pour une Fée enivrante.
Hommage à Eva Evdokimova.

lame testée

Du couteau pliant à la lame fixe, de l’outil pratique à celui de combat ou dit "de survie", les exigences passent pas la qualité de la lame, la maniabilité de l’objet et sa fiabilité.
Grand pliant, je ne suis pas un fan, question d’encombrement faussement réduit, même si j’ai un penchant pour le 5841 Walker, massif et bien construit, ou le NV70 (Spencer Frazer, quand même), voire le Recon 1 27LTH de Coldsteel, increvable; il y a aussi le Kershaw 2420TST (j’essaie d’être le plus précis possible pour les amateurs du genre) dont la souplesse d’ouverture n’est hélas pas réglable.
Couteau de combat fixe, le Recondo X42 RFB8de Sog flirte avec la perfection et autorise toutes les audaces sans faillir, quoiqu’on dise  du Tigershark S5. bien sûr, le 13MBII – pardon, le tanto de Coldsteel- demeure un incontournable… mais quand même.
En botte, j’aime bien le gerber pour son étui à prise inversable, mais la lame- côté affutage- est…fatigante.
En poche, le Pardue 856S (Benchmade) a un charme pratique mais ne vaut pas l’absolue perfection de Ka-bar (en offrant le mien à Gwendo, j’ai presque donné un bout de moi-même, c’est dire; Sans regret:-)
En valeur sûre, je me dois de citer le poignard (et la pelle, si, si) de Glock.
Toutefois, je viens d’accomplir une batterie de tests sur une variété de lame qui m’était -pratiquement parlant – inconnue jusqu’alors : les lames en céramique.
Pour peu que la teneur en oxyde de zirconium soit maximale, la qualité de coupe est stupéfiante et dépasse les espérances.
La fragilité annexe demande cependant des améliorations, Une coupe vive menée par une main assurée tranche avec aisance un sac multipoche en cordura 1000 deniers ou un quartier de viande de 3kg mais une chute fâcheuse ou l’usage en levier conduit à la cassure nette et immédiate de la lame et ramène avec regret vers un acier moins époustouflant mais plus fidèle.

 

Tomahawk

Il est amusant de savoir que cette hache de guerre au nom algonquin n’est pas indienne mais française, et qu’elle fut utilisée par les français autour du Saint Laurent, puis commercialisée, exportée et troquée à grande échelle par nos compatriotes auprès des tribus indiennes, qui apprécièrent et adoptèrent ces fers tranchants et maniables fabriqués… à Bayonne.
En fin de compte, la traduction la plus fidèle de "tomahawk" demeure "francisque".

Saison.

Il est temps de cueillir les fleurs de violettes et les coucous pour agrémenter les salades en table, de faire soupe et tourtes d’ortie, de semer en pleine terre radis et épinards, romaines, laitues, épinards et choux divers, haricots, pois et potirons, de semer en châssis tomates, aubergines et melons.
Il est temps d’achever la taille des fruitiers vigoureux et les greffes en fente.
Il est temps de planter l’absinthe.
Il est temps de cueillir ou recueillir l’écorce de la bourdaine et la pervenche, le narcisse, l’aristoloche, le chélidoine, la feuille de busserole et la racine de valériane, le lierre terrestre.
Encore un peu de patience pour la grande cigüe, l’aigremoine, la mélisse et le thym, le nénuphar, le bouillon blanc, la sauge et la jusquiame noire, la morelle, le chardon béni, la verveine, le genêt et l’hysope : ils arrivent à grand pas.