Quoiqu'on dise.

 
Un végétarien qui bouffe une plante carnivore, c’est le monde à l’envers.
 
 

Un billet d'intelligence

Normal, il est de moi…
Doux au toucher, un galbe parfait et la fluide harmonie que l’on trouve parfois au petit matin dans les couleurs de l’herbe sous le soleil naissant…
Tu peux t’incliner si tu en as envie, laisse-toi aller ; ne réfrènes pas un élan
naturel.
Mon auguste paume se pose protectrice sur ta modeste nuque.
Maintenant, tu peux te redresser : c’était pas ça du tout, en fait.
Ha, bougre de toi ! Je parlais d’intelligence dans le sens "partage", "compréhension", "entendement", pas de mon QI ou du tien !
Je veux juste que tu saches que j’ouvre un nouveau dossier dans mon skydrive, à piller sans vergogne (des additifs sont concevables, aussi).
L’objet, pallier tes carences et mon manque d’inspiration dans ces instants terribles et typiquement français bien connus des hôtes prévenants, des parents attentifs et autres espèces altruistes quand cette question existentielle s’impose à nous : "Que vais-je bien pouvoir leur préparer à manger ?".
Ça varie selon l’instant et son importance ou sa solennité, le budget, le timing, le contenu du frigo ou la saison, le nombre de convives,…
L’enrobage, c’est toi qui géres. Si tu veux jouer au loufiat de service pour que tes hôtes se croient au resto, avec le parasol dans les verres, le porte-coutal, les paillettes dans les cheveux et la conversation "esprit de l’entreprise",  libre à toi.
mais l’idéal, c’est de faire simple et bon.
Donc, un dossier Cuisine. Rien de particulier, sinon qu’il ne s’agit pas de simples copiés-collés. N’y apparaissent que ce qui a été testé, modifié et retesté en cas d’échec jusqu’à la réussite, ou réussi, et approuvé par les seules personnes fiables que je connaisse (moi, et ceux qui me critiquent).
Bref, de la valeur sûre. Ce que j’y mets, j’ai goûté, et c’est bon.
Bon appétit.

Lecture dans le train.

J’ai lu un roman récemment écrit par un américain, de ces romans Laffont qui se vendent beaucoup et donnent aux gens un instant de loisir et un semblant de culture.
Comme le genre le veut, des citations ornent les pages des sur-chapitres, dits "Livres", eux-mêmes composés de quelques chapitres.
A ‘lintitulé du livre Quatre, j’ai découvert cette phrase :
"Nous avons répandu parmi les chrétiens l’inimitié et la haine, qu’ils endureront jusqu’au jour de la Résurrection…Croyants, ne prenez jamais pour amis ni juifs ni chrétiens".
Cette phrase était en italique, seule, et il était inscrit dessous : "le Coran, sourate V, "La Table".
Cela m’a rendu perplexe.
J’ai recherché le Coran, et la sourate V, qui se nomme effectivement "La Table".
J’y ai lu beaucoup de choses, de directives,de mises en garde, qui m’ont un peu rappelé le Deutéronome.
Puis j’ai relu, lentement, et encore. (Cela m’a permis d’apprendre, auss)i.
Quand on te montre la Lune…
Mais nulle part, je n’ai trouvé ces mots imbéciles que j’avais trouvés (à la page 261) de cet ouvrage de Nelson Demille.
Est-ce incorrect d’oser en déduire que Nelson Demille est un affabulateur, un batteur d’estrades et un crétin patenté, quelque soit la qualité de sa syntaxe ?
(Dont je ne dirai rien car le traducteur, Benjamin Legrand, s’accorde des privautés avec la langue, abusant d’expressions à la mode mais en désaccord avec la langue française, abusant par exemple dans les comparaisons d’une locution en vogue : " Genre ceci, genre cela…" Je ne lui en reproche pas l’usage -qui peut coller à l’esprit du texte- mais la répétition pesante, que la richesse de notre langue permet d’éviter).

Bref, le bien que j’avais pu entendre de cet auteur par des lecteurs me laisse à penser que parfois, les gens ont tendance à priser que d’autres leur disent quoi penser selon l’air du temps pour peu que ce soit écrit fluidement, et je me dis que beaucoup vivent sans culture en étant persuadé d’en avoir une, ce qui est dommage.
Comme disait je ne sais plus qui  :" l’inspiration ne se commande pas, mais on arrive quand même à faire marcher des régiments d’inspirés".

Mais si.

Le virtuel, vous entrez dedans, vous ne savez plus si c’est réel ou inventé :
avec le virtuel, vous êtes tout le temps jamais partout nulle part.

Opéra dans le miroir – K:111

Se voir affublé du titre et rôle de Référenciel n’est pas aisé.
C’est une responsabilité, un engagement, un sacerdoce.
C’est endosser une course contre le temps, c’est carguer la grand-voile alors qu’on veut dormir, c’est ne pas faillir comme d’autres le font, c’est remettre en question et soi-même et les autres et pardonner aux autres plus qu’on ne pardonne à soi-même, c’est assumer et se flageller, imprégné de la tâche à laquelle on adhère de n’être pas faillible et de l’être quand même, et de trébucher mais de se relever, c’est intégrer du mieux qu’on peut la sagesse du monde en y laissant ses chairs dans des écorchements que l’on cicatrise, au risque d’y faire semblant.
On acquiert à ce rythme une sagesse profonde et humble, entre doute et certitudes, à transmettre.
Il nous appartient alors de revenir aux sources et de saisir l’instant, comprenant que l’aiguille et le fil se mènent l’une l’autre et s’entraînent sans cesse.
Comprenant l’importance qui demeure dans la malice et l’indulgence éclairée du regard que l’on porte sur les choses.
Comprenant que l’écoute est clef de communication et qu’on apprend beaucoup de ceux qui ignorent.
Comprenant que notre expérience ne vaut que pour nous seuls et qu’on ne peut transmettre qu’en jouant sur un clavier de motivations qu’on ne peut imposer, sous peine de devenir l’inverse de ce à quoi on aspirait et de ne transmettre qu’une image : celle d’un être psycho-rigide.
( qui saurait jouir mieux d"une vérité telle que la Terre ne se faufile pas entre Lune et Soleil?)

Ah !

Les gens qui rechignent à faire don de leurs organes devraient prendre exemple sur les coquilles Saint-Jacques au beurre blanc.