A propos de pub

  Bonjour, Enfants de la Télé, du cinéma et de la Pub, Admirateurs critiques et éclairés de l’esthétisme et du rêve, juges sagaces et éclectiques au regard vif et au libre-arbitre acéré, vous, bref, petits gammas pantelants qui honnissez les paradis artificiels et qui acquérez sur ordre les rêves d’acquérir ce qui ne sera jamais à votre portée, confondant esthétique et saponine, culture et confort, surface et profondeur…
Je passe sur le cinéma car si je parle de films marquants ces deux dernières années, nul ne citera "pas assez de volume" de Vincent Genn ou "99 francs" de Jan Kounen. Mais bon. Allons au fait.
Sachez que le budget mondial de la publicité, qui vise à écouler grassement des stocks ou à vendre des produits de consommation nouveaux et pas indispensables est supérieur à celui de l’éducation.
Sachez qu’il dépasse 1000 milliards de dollars (dont 300 pour les USA) et que le dixième de cette somme suffirait à supprimer la faim dans le monde.
Sachez , comparativement, qu’il y a cinq ans,
- le budget de la Défense des Etats Unis était de 400 milliards de dollars ;
- les dépenses militaires mondiales de 888 milliards de dollars ;

- la richesse cumulée des quatre individus les plus riches de la planète de 160 milliards de dollars ;
- la richesse combinée du millier d’individus les plus riches du globe de 26.667 milliards de dollars.
Ce n’est pas que je sois un empêcheur de tourner en rond.
Mais des fois, je me sens comme entouré de junkies qui s’ignorent.

Pas facile

J’écoutais récemment sur France-culture l’interview d’une femme brillante, créole caribienne et déléguée du gouvernement. Exposé remarquable, analyse pragmatique, regard visionnaire, soumise à des questions ni remarquables, ni pragmatiques, ni visionnaires, dans lesquelles il lui fallait se dépêtrer en permanence pour revenir au sujet initial.
Au bout du compte, un élément demeurait :
elle devait s’imposer avec plus de bruit et de résultat que ses collègues pourvus d’une pigmentation blafarde et d’une paire de couilles.

Fourrures et diamants

Abstraction faite du caractère financier de l’affaire, je tente de me mettre dans la peau d’une femme pour la circonstance mais ne comprends toujours pas pourquoi, alors que le zirconium et le gore-tex existent, on continue à priser la fourrure et le diamant en sachant pertinemment comment ils sont produits.
Si quelqu’un peut m’aider…

Pensée du jour


莫 妄 想

makumozo

Réflexion et point de vue sur thème imposé.

Trahir autrui, c’est toujours justifié.
Et puis des fois, en cas de besoin, trente deniers, c’est toujours bon à prendre.
Trahir autrui, ce n’est jamais spontané, c’est réfléchi, légitimisé, validé avant.
Trahir autrui, c’est toujours aller en ligne droite, en changeant de ligne droite.
Trahir autrui, c’est occulter la sanction qu’on évitera,
oublier l’expiation que l’on s’imposera…
…et l’oubli auquel on n’aura pas droit, fieu,  sais-tu ?
On peut toujours trahir autrui.
Mais se trahir, soi ?
Y a t’il une différence ?
Parce que chaque Elément que tu nourris est un Elément que Tu nourris.
Toi.
Toujours.

Avant que vous (ne;-) dormiez

Cali : Roberta

Tina

Je m’étais endormi. Et puis un cauchemar. Ça arrive; Il y en a qui s’accrochent, pas vrai ? des pugnaces inexpugnables qui vous tiennent par les douilles et vous fouillent de leur lame avec méthode comme une sentinelle somnolente; tripes, cœur, reins, sous-clavière et trachée, vous éventrent, vous recroquevillent, vous trempent et vous assèchent, vous donnant à humer les nuances subtiles entre sanction et expiation, cadeaux des Dieux dans leur mansuétude, leur sagesse et leur incompréhensible et sélective bonté.
Je range dans mon esprit la leçon d’humilité qui m’est offerte, récupère mon souffle et allume la télé, histoire de contenance. On allume toujours quelque chose, histoire de contenance. La lumière, la télé, une cigarette, une fille, un ordi, un feu.
Là, ce fut la télé. J’ai eu de la chance et vais me rendormir, serein. Un show, ou une rétrospective, ou un concert, je n’en sais rien. Une femme, une Dame, une voix, une énergie. Belle comme un feu de camp, Vamp et Mère, esclave et Reine, si jeune, si vieille, si… Dame.
Pas de pas de danse compliqué, pas d’effet de scène ébouriffant et calculé, d’harmonique brulante mais quelle présence, quelle énergie, quelle…Humanité, dans toute sa force et sa vulnérabilité,sa puissance et sa limpidité.
Merci, Madame.