A la découverte de la douleur – 4

 

Et parlant de la fibromyalgie, il faut évoquer la douleur myofasciale, car il y a parfois confusion.

La douleur myofasciale se caractérise par :

         une douleur régionale, souvent asymétrique : lombalgie, dorsalgie, sciatalgie sans atteinte de la racine (le point-gâchette – voir plus loin- se trouve sur la partie haute extérieure de la fesse voire latérale), céphalée musculaire (le point-gâchette – voir plus loin- se trouve sur l’épaule à la base du cou, sur le trapèze), algie faciale atypique, douleur temporo-mandibilaire, cervicalgie, pseudo-névralgie d’Arnold…

         un point douloureux qui, lorsqu’il est stimulé, reproduit exactement la douleur ressentie habituellement : c’est pourquoi on parle de « point gâchette ».
Ce point n’est pas forcément superposable au siège principal de la douleur.

 La douleur myofasciale est une douleur isolée, qui s’accompagne de raideur, d’une gêne motrice, mais sans atteinte de la force musculaire, et les examens ne montrent aucune anomalie particulière.

Des termes variés sont utilisés pour parler de ce type de douleur. Il y a parfois confusion avec la fibromyalgie car dans les deux cas, il y a des douleurs musculaires et des points douloureux.

Voici en gros ce qui distingue l’une de l’autre :

 

Syndrome myofascial

Fibromyalgie

Topographie de la douleurRégionale

Diffuse

Nombre Femme / Homme1 femme
pour 1 homme

5 femmes
pour 1 homme

Point« Point
gâchette »

Douleur diffuse
sans Point gâchette 

Nombre de points sur les 18 lors de
l’examen
Moins de
4 ou 5 points

Plus de
11 points

Symptômes associésNon

Oui

 

Voilà.

Après ces éclaircissements, il est intéressant d’approcher l’art et la manière de contrôler, tant que ce peut, une douleur persistante.

A la découverte de la douleur -3


En parlant de douleurs neurogènes, on est obligé d’évoquer la fibromyalgie.

La personne qui en souffre éprouve des douleurs diffuses, c’est-à-dire qu’elle a pratiquement mal partout.
La douleur touche aussi bien les parties hautes et basses du corps que les parties droite et gauche ou la région axiale.

A l’examen, la personne décrit de multiples points douloureux. A la pression de ces points, une douleur est ressentie.
Si l’examen met en évidence 11 points douloureux parmi 18 sites anatomiques, on parle de fibromyalgie. En effet, celle-ci se définit par l’association de douleurs diffuses et des points douloureux découverts.
Ce type de douleur chronique évolue souvent pendant de nombreux mois, voire plusieurs années.

Les personnes souffrent également de nombreux autres symptômes associés, notamment :
– Raideur matinale (Ganzer : chut. Non, tu n’as pas de fibromyalgie Clin d'oeil. Je l’ai vue venir, celle-là)
– Fatigue dès le réveil
– Sommeil non réparateur
– Troubles digestifs anciens : colon irritable, colopathie (Pareil : si le colon a 5 barrettes, ça compte pasMotus et bouche cousue)
– Phénomène de Raynaud (pâleur, sensation de « doigts morts »)
– Céphalées (migraines ou céphalées de tension)
– Sensations subjectives de gonflement, de tuméfaction de la zone douloureuse
– Anxiété, dépression.

On voit que même en tentant un peu d’humour, ce n’est pas forcément folichon.

Tous les examens (radio, EMG, bilan biologique ou autres –scanner, IRM-) sont normaux : il n’existe pas de lésion démontrée. Cette maladie n’est pas due à une atteinte grave du muscle ou du nerf. Il n’y a pas de myopathie ou de maladie neurologique et la vie de la personne n’est pas en danger.
Il est important de s’en convaincre car certaines personnes pensent qu’on leur cache la vérité et que le fauteuil roulant ou la paralysie les guettent. Qu’ils se rassurent.
Mais il s’agit véritablement d’une douleur que l’on endure au quotidien.

Comment cela fonctionne-t-il ?

 On pense actuellement qu’il s’agit d’un dysfonctionnement des mécanismes de contrôle de la douleur qui crée un état d’hypersensibilité.
On a souvent affirmé que cette douleur était due à des troubles psychologiques. Il est vrai que la personne fibromyalgique souffre plus que la population normale d’anxiété ou de dépression, mais c’est loin d’être général et ces troubles psychologiques ne sont probablement pas la cause primaire de la fibromyalgie.
Dans tous les cas, il est important de s’assurer si de tels troubles existent, car ils contribuent à la souffrance et doivent également être pris en compte dans les soins.

A la découverte de la douleur -2

Une douleur est bien souvent mal comprise, mal interprétée par l’entourage : famille, amis, collègues de travail. Il est utile d’apprendre à se protéger des divers conseils et avis plus ou moins adaptés (« tu devrais aller voir un tel pour qu’il trouve la cause de ta douleur », « j’ai entendu dire à la radio que le traitement Truc faisait des miracles »). L’important est de savoir qui et comment consulter. A développer plus loin.

Le caractère subjectif de la douleur est un piège important car les autres ne la ressentent pas et peuvent douter de sa présence. Ce qui vous donne alors l’impression que la famille, les amis, les médecins vous suspectent ou vous accusent d’augmenter la gravité de votre douleur ou même d’avoir une douleur imaginaire (merci Hécate)… pourtant la douleur et son retentissement sont bien réels.

Il est donc utile de se préserver contre ces réactions de l’entourage familial et social et ne pas chercher à convaincre, d’expliquer sans en parler de façon répétitive.

L’important est que l’entourage encourage à gérer au mieux cet état sans entrer dans des attitudes extrêmes, toutes deux négatives :
nier totalement cet état douloureux ou, au contraire, surprotéger en enfermant la personne qui souffre dans sa maladie.

Par ses réactions, l’entourage peut l’aider ou, au contraire, la fragiliser face à sa douleur.

Les douleurs ressenties sont le plus souvent décrites comme :

– des brûlures continues, souvent permanentes dans la journée,
– des sensations de décharges électriques, d’éclairs, de coups de poignard,
– des picotements, des fourmillements,des sensations de froid ou de chaleur,
– l’effleurement de la peau dans cette zone douloureuse aggrave ou déclenche la douleur (hyperesthésie) ;

Ces douleurs surviennent dans une zone nerveuse assez bien localisée ou autour de la cicatrice.

L’examen pratiqué par le médecin y découvre un trouble de la sensibilité (hyperesthésie ou anesthésie).

La cause de la douleur est évidente quand on connaît l’existence d’une lésion d’un nerf.
Dans certains cas, après un traumatisme ou après une intervention chirurgicale, on ne fait pas toujours le lien entre douleur et lésion nerveuse : celle-ci doit être bien sûr recherchée
minutieusement par un examen clinique.

De nombreuses douleurs chroniques sont de type neurogène.
Douleurs après un zona, amputation d’un membre, compression ou maladie d’un nerf (neuropathie d’origine diabétique ou autre, lésion nerveuse de la moelle avec paraplégie,… Ce sont les causes les plus fréquentes.

Comment ça marche ?

Il existe – on l’a vu – un système de transmission de la douleur et des mécanismes de contrôle. Dans le cas des douleurs neurogènes, la lésion perturberait l’un des systèmes d’inhibition de la douleur. Ce manque d’inhibition dérègle le système de transmission et provoque la douleur qui peut être ressentie dans une zone où la sensibilité est absente : douleur dans une zone anesthésiée ou dans un
endroit anatomiquement absent, par exemple. Comme la douleur de membre fantôme après une amputation.

Ainsi, dans le cas d’un zona, le virus de la varicelle se réactive.

Le virus provoque des lésions périphériques dans un territoire intercostal ou ophtalmique (le plus souvent). L’absence d’inhibition par les grosses fibres nerveuses qui ne sont plus fonctionnelles rend le système de transmission hyperexcitable. Ceci explique les douleurs qui persistent alors que l’éruption est terminée

Ceci explique aussi la possibilité d’une réactivité exagérée à des stimulations comme la piqûre, le froid ou le chaud.

Les douleurs neurogènes ont des mécanismes particuliers.
Ceci explique que ces douleurs en général répondent mal aux antalgiques classiques et relèvent de traitements spécifiques en médecine conventionnelle comme les antidépresseurs, parce qu’ils agissent sur la composante permanente à type de « brûlure » ou les anticonvulsivants (ou antiépileptiques) qui agissent sur la composante « décharge électrique »

Les traitements non médicamenteux sont eux essentiellement axés sur une contre-stimulation électrique du nerf, en gros pour « brouiller » sa transmission du signal de douleur. Cela fonctionne assez bien sur les douleurs neurogènes précises.
Des résultats extrêmement satisfaisants sont également obtenus en l’acupuncture et, plus généralement, au travers de l’ostéopathie neurodynamique.

A la découverte de la douleur -1

La douleur est un signal d’alarme du corps qui informe que « quelque chose ne va pas ».

C’est aussi un phénomène subjectif car la perception de la douleur est personnelle. 

Seule la personne qui souffre peut parler de « sa » douleur et la décrire.

Lorsqu’on se blesse (lésions cutanées), la douleur est déclenchée par l’excitation des récepteurs, c’est-à-dire des terminaisons nerveuses spécialisées dans la transmission du message douloureux. Ce message
est ensuite transmis au cerveau via les nerfs périphériques, puis la moelle
épinière. C’est au niveau du cerveau que s’effectue la perception proprement
dite de la douleur en terme d’intensité, de type et de localisation.

La qualité de cette transmission de l’influx douloureux est particulière : elle ne se fait pas comme celle du courant électrique le long d’un câble, mais subit de nombreux relais dans la moelle épinière et le cerveau,où s’effectuent des mécanismes de contrôle. Le message peut donc être amplifié ou diminué par de nombreux facteurs.

Ainsi, les voies sensitives du tact exerce une action inhibitrice sur la transmission douloureuse : c’est pourquoi dans certains cas on est soulagé par l’application locale de chaud ou de froid, ou par une pression ou un massage sans profondeur  de la région douloureuse.

Les endorphines, substances naturelles, ont une action puissante d’inhibition de la douleur (semblable à la morphine) et sont secrétées au niveau de la moelle épinière et du cerveau pour diminuer la sensibilité douloureuse.

Le système nerveux possède donc la propriété de réduire la douleur. La perception d’une douleur dépend de l’équilibre entre les effets excitateurs et inhibiteurs de la transmission douloureuse. C’est en agissant au mieux sur certains facteurs que l’on peut limiter la douleur et son retentissement sur la vie quotidienne.

Il existe plusieurs types de douleurs, variables selon leur durée, et leur mécanisme.

La douleur aiguë, qui est de courte durée (moins de trois mois). Elle a souvent pour origine une lésion (traumatisme, infection, inflammation…)

Cette douleur répond généralement bien à un traitement antalgique et, une fois la cause traitée et la lésion cicatrisée, elle disparaît.

La douleur chronique :Par opposition, les douleurs « chroniques » sont celles qui persistent, pendant plus de trois à six mois. C’est par exemple le cas des douleurs neurogènes et de la fibromyalgie.

Dans ces cas, la lésion initiale peut avoir laissé des séquelles (cas des douleurs neurogènes) ou elle ne peut pas être mise en évidence, soit parce qu’elle a disparu, soit parce que les méthodes actuelles ne l’ont pas permis.

C’est ce qu’on entend par « douleur-maladie » :
la douleur est devenue une maladie à part entière et il faut la traiter comme telle. La douleur est dans ce cas une fausse alarme due à un dérèglement du système de la sensibilité. Ces douleurs qui durent peuvent aussi être amplifiées par des facteurs extérieurs, responsables d’un auto-entretien et d’un
vrai cercle vicieux.

Aiguë

Chronique

Douleur-symptôme

Courte durée

Cause unique

Utile

Signal d’alarme

Auto-réparation

Douleur-maladie

Douleur persistante

Facteurs multiples

Inutile

Fausse d’alarme

Auto-entretien

 La douleur chronique entraîne des répercussions physiques et psychologiques : fatigue, insomnie, anxiété, dépression…

Ces réactions surviennent quelque soit l’origine de la douleur persistante, et agissent souvent comme des cercles vicieux contribuant à perturber, à augmenter la douleur et son retentissement sur la personne. 

Les principaux facteurs d’entretien de la douleur sont :

– Des mécanismes réflexes :Il peut s’agir d’une contracture, d’une tension musculaire (locale ou générale) ou de troubles vasomoteurs.

-Des phénomènes d’attention et de distraction : on a vu qu’une douleur augmente lorsque la personne se focalise sur sa douleur. A l’inverse, lorsqu’elle n’est plus préoccupée par la douleur et peut porter son attention ou se concentrer sur autre chose, la douleur paraît alors moins intense. En fait, elle n’est plus ressentie de la même façon. Elle est comme “oubliée”. C’est ce qui se passe lorsqu’on regarde un film passionnant. En revanche, l’inaction ou l’absence de centres d’intérêt favorise la perception de la douleur.

– L’anxiété : une douleur qui persiste fait croire à celui qui souffre que son cas est très sérieux. L’appréhension, la crainte de l’inconnu, la peur entretiennent alors la douleur. Cette anxiété est injustifiée dans le cas des douleurs neurogènes et de la fibromyalgie, car la cause de la douleur n’est pas grave. Demander des explications claires au médecin compétent permet d’éviter cette anxiété.

– La dépression : les douleurs s’accompagnent fréquemment de signes de dépression (peu d’énergie, perte d’intérêt pour la vie, tristesse, perte de l’estime de soi). Cette dépression peut être méconnue ou niée par le souffrant, et on la dit “masquée”. Il est important de la déceler dans l’écoute, et d’agir pour permettre à la personne de retrouver en elle l’énergie nécessaire à sortir de l’impasse dans laquelle elle se trouve;

– Le stress : chez la personne qui souffre de douleurs persistantes, les situations de stress sont souvent sources d’accentuation de la douleur. ces situations sont très variables : parler en public, attendre, savoir dire non, gérer des difficultés relationnelles avec des proches ou au travail, affronter des événements pénibles (divorce, deuil, traumatismes variés…).Le stress est souvent associé à des émotions (colère, agressivité, anxiété, découragement…) et à des manifestations physiques (tensions, contractions musculaires…) qui peuvent aussi accentuer la douleur. Un cercle vicieux se met alors en place : la douleur fragilise l’individu soumis au stress et le stress lui-même accentue la douleur.

-L’inactivité : l’inactivité physique “déconditionne” et sensibilise donc davantage à la douleur : la personne est de moins en moins entraînée à l’effort physique. D’une manière générale, le repos, l’inactivité, retentissent sur notre comportement, notre moral, nos relations avec les autres : reter à la maison, avoir de moins en moins de loisirs, de moins en moins d’activités avec son entourage ou dans son travail… Bref, on ressent de moins en moins de plaisir, pour soi-même et pour les autres.

(Ce billet, importé de mon ancien blog comme beaucoup d’autres, présente 2 polices de caractères différentes… Pourquoi? C’est un mystère.

Le GrooooOOOOaaaAAArrrrrr illustré.

C’est au choix : ici, ou .

Vieux proverbe chinois


“Quand tu mets les pieds dans le plat, n’oublie pas de bouger les orteils”

 

Lumière

 

Une fois, le Bouddha demeurait à Srâvastî, au bosquet de Jeta, dans le jardin d’Anâthapindada.

Alors l’honoré du Monde dit aux moines:

“Vous devez considérer la forme comme impermanente. En la considérant ainsi, vous la considérez correctement. Ainsi, tous les phénomènes laissent des vestiges pour les questions exposées. La réalité ne supporte aucune condition et la naissance a pour cause le rasoir pour la suite discontinue de l’esprit mais encoche mène ponant indocile et guideau de ne rien asyndète sur  générique c’est le dugon séparé moulage langue   exanthémateuse auto chaise pommier femme vache pierre foule soldat fourmi alors donc si le ou ty fed jogh d frr g n i o a eeeeeeeeeee.

Voilà, moines, ce qu’il faut savoir”. 

 Alors les moines, ayant entendu ce que le Bouddha avait enseigné, le reçurent avec joie et le mirent en pratique.

proverbe blogosphérien


 Mieux vaut utiliser son intelligence sur des problèmes idiots que d’appliquer sa bêtise à des problèmes intelligents.


Pensée du jour


Le djembé est à la musique ce que le couteau est à la purée.

Du désir et du sexe


Le titre, c’est surtout pour que vous cliquiez sur l’article. Ca m’étonnerait que je fasse chou blanc sur ce coup-là.
Maintenant que vous y êtes, vous pouvez lire la suite 😉

Je réponds à une requête, sur un thème déjà abordé. Celle de véhiculer le message qui suit, mettant en garde quant à la pédophilie via internet.

Ce message a au premier abord cette odeur de mièvrerie que l’on retrouve dans ces messages-chaînes sirupeux à souhait ,que les gens qui n’ont rien à dire font suivre, histoire d’exister tout en polluant vos boîtes à lettres de PPS pitoyables.
Je véhicule pourtant, car le sujet en vaut la
peine et, sans nécessairement faire dans le battage d’estrade,. un
rafraîchissement de mémoire régulier n’est pas inutile.

Il est mentionné dans ce texte "Des professeurs ont imaginé cette fiction pour faire prendre conscience à leurs élèves et à leurs parents du danger ÉVIDENT qu’il y a pour des mineurs à communiquer sur un blog sans se soucier de certains dangers".
Ah. Une fiction.
Cette "fiction" est relative car les faits décrits appartiennent à une réalité qui n’est ni exceptionnelle, ni virtuelle, mais rémanente et réelle.

Ce n’est pas une fiction que de citer à la volée des faits avérés, en énonçant que l’acte pédophile -pour ce qu’on en connaît d’officiel- a, en dix ans , doublé en Belgique et a largement dépassé les 7OO% en France.

En rappelant que dans les viols sur mineurs, le violeur n’est très majoritairement ni étranger, ni célibataire (vivant seul), ni asocial, ni impulsif. Dans la plupart des cas, il est parfaitement intégré à la société, marié (ou vivant maritalement) avec des enfants., et le statut socio-économique n’est pas un facteur déterminant.

En soulignant que le taux de récidivistes est de 15 % pour l’ensemble des condamnés pour infraction sexuelle, relativement faible chez les ascendants incestueux (moins de 10 %) et très fort chez les exhibitionnistes (20 à 40 %). et que la probabilité de récidive croît avec le nombre d’actes déjà commis : faible pour les primo-délinquants (moins de 10 %), il est plus que doublé pour les primo-récidivistes et peut aller jusqu’à 40 à 50 % pour ceux déjà condamnés à deux reprises (à ce sujet précis, concernant une polémique médiatique en cours, ceux qui font de la politique de terrain socialisante du fond de leur canapé n’ont pas la parole ici. Ce n’est pas de la censure, c’est de l’hygiène).

En évoquant le rapport 2007 de Internet Watch Foundation (IWF) ayant recensé 2.755 sites anglophones dédiés à la pornographie infantile, 2024 de ces sites commercialisant leurs contenus (ce qui implique des "articles" à produire, et des consommateurs appliqués). Une photo sur 10 représente un enfant de moins de 2 ans. 3 photos sur 10 des enfants de 3 et 6 ans. Il n’y a pas que les petites filles. Les petits garçons sont AUSSI croustillants…

Des adultes chassent, d’autres les traquent, mais les proies demeurent et les chasseurs ont faim.
Et donc…
Je véhicule ceci
:


– BLOG ATTENTION DANGER-

 

"Mel la Miss 76" est le pseudo que Mélanie s’est donnée sur son blog. Elle a 14 ans.

C’est une jeune fille très romantique qui a décidé
de se mettre sur Internet pour parler d’elle afin d’élargir son cercle
d’amis et, qui sait, de trouver un petit ami !
Elle y parle beaucoup d’amour et des garçons, publie des poèmes qu’elle écrit ou qu’elle trouve sur d’autres blogset met en ligne plein de photos d’elle et de ses copines.
Son site lui permet de communiquer
avec des tas de gens dont certains qu’elle n’a jamais rencontrés mais
qui lui ont "balancé des coms" pour lui donner leur avis sur différents
sujets ou la féliciter d’être si jolie sur ses photos !


Alexandra

Parmi
ces interlocuteurs inconnus, il y a Alexandra dit "Alex la mimi". C’est
une jeune fille blonde qui a un an de plus que Mélanie. C’est vrai
qu’elle est super mimi sur ses photos et elle habite dans la ville d’à
côté. A vol d’oiseau, ce n’est pas très loin mais, bien qu’elles aient
toutes les deux très envie de se rencontrer, elles n’ont toujours pas
pu le faire.


Sur son blog, Alexandra parle de tous les sujets
qui intéressent les filles de son âge. Ses amours, ses relations
parfois difficiles avec les garçons, ses coups de cœur pour un film ou
une chanson. Alexandra est vraiment quelqu’un que Mélanie adore et
admire. Elles ont les mêmes goûts pour tout mais Alexandra montre une
expérience avec les garçons que Mélanie lui envie beaucoup.


Les parents d’Alexandra

Sur
son blog, Alexandra parle aussi de ses parents qu’elle adore malgré
qu’elle les trouve parfois un peu pénibles à vouloir toujours la
protéger de tout. Elle a mis en ligne une photo d’eux prise le jour de
leur mariage. Sa maman en robe blanche et son papounet en costume très
élégant, c’est vraiment trop mimi ! Ce qu’ils étaient craquants quand
ils étaient jeunes ! C’était il y a vingt ans, avant sa naissance.
Depuis ils ont un peu changé mais ils sont toujours supers ! Tu verras !


Le rendez-vous

Après
3 mois d’échanges virtuels, les deux amies n’y tenant plus décident
enfin de se rencontrer. C’est Alexandra qui tient à fixer le lieu du
rendez-vous au champ de foire. C’est un endroit où elle vient souvent
avec ses amis. Elle trouve les bords de Seine très romantiques et on
peut y rire et s’y amuser sans attirer l’attention car les maisons sont
loin


La rencontre

Mélanie
est à l’heure mais Alexandra n’est pas encore arrivée. Un camping-car
s’approche et s’arrête près d’elle. Une femme en descend et se dirige
vers la jeune fille.

– Vous êtes Mélanie ?
– Oui
– Bonjour, je
suis la maman d’Alexandra. Son cours de danse n’était pas terminé et
elle m’a demandé de venir vous prendre mais ne craignez rien, elle sera
sûrement rentrée quand nous arriverons.


Mélanie est un peu
surprise de ne pas voir Alex. Sa maman a beaucoup changé depuis sa
photo de mariage mais on la reconnaît quand même. Après tout, c’était
il y a vingt ans ! La femme souriante et très douce lui tend alors un
petit paquet et dit :

– Alex m’a donné ce cadeau pour toi !


Alexandra
a pensé à me faire un cadeau, comme c’est mignon ! Mélanie le déballe
et découvre le dernier CD de sa chanteuse préférée. Trop cool ! Toute à
sa joie, elle monte dans le camping-car qui démarre et s’éloigne.

La disparition


Le
soir venu, Mélanie ne reparut pas chez elle. Fous d’inquiétude, ses
parents qu’elle n’avait pas prévenus du rendez-vous, n’eurent pas
d’autre solution que de prévenir la police. On la rechercha dans tout
le département pendant deux semaines sans le moindre résultat. Ce n’est
qu’au bout d’un mois que des policiers trouvèrent des photos de Mélanie
sur un site "spécialisé" et purent ainsi remonter la piste de ses
ravisseurs. Ils la retrouvèrent enfermée dans le sous-sol d’une maison
située à plus de cinquante kilomètres de chez elle dans un état de choc
psychologique important.


Mélanie eut beaucoup de chance d’être
retrouvée à temps. Après l’avoir photographiée pour vendre les photos
sur Internet et avoir abusée d’elle à maintes reprises, son ravisseur
n’avait pas l’intention de lui laisser la possibilité de témoigner
contre lui.


La manipulation

Alexandra,
la copine idéale, n’avait bien entendu jamais existé. Son blog avait
été créé de toute pièce par cet homme de 43 ans qui se faisait passer
pour une jolie jeune fille romantique dont on aimerait tellement être
l’amie ! Il repérait ses victimes grâce aux photos publiées dans les
blogs et aux textes "si romantiques" qui les accompagnaient à travers
lesquels toutes ces filles fournissaient, en toute inconscience, de
précieuses informations sur elles-mêmes, sur leur physique, sur leur
entourage et même sur la ville qu’elle habitaient.


La "maman
d’Alexandra" était la compagne complice de cet homme. Elle n’avait rien
à voir avec la mariée de la photo mais l’image avait été soigneusement
choisie pour sa ressemblance avec cette femme vingt ans plus âgée.

Les
photos d’Alexandra avaient été téléchargées sur le blog d’une autre
fille espionnée par l’homme qui, le jour du rendez-vous avec Mélanie,
était caché à l’arrière du camping-car un tampon de chloroforme à la
main. Quand Mélanie se réveilla ce jour-là, elle était enfermée dans le
noir et il était trop tard



Soyons vigilants

     


Des
professeurs ont imaginé cette fiction pour faire prendre conscience à
leurs élèves et à leurs parents du danger ÉVIDENT qu’il y a pour des
mineurs à communiquer sur un blog sans se soucier de certains dangers.

 

Mettre des photos et des renseignements sur soi ou sur d’autres à la portée de tous est loin d’être sans danger.

 

Publier
des photographies de camarades mineurs sans l’autorisation de leurs
parents est illégal et à l’entière responsabilité des parents du mineur
qui les publie,

 

Les blogs sont conçus d’une façon idéale pour permettre ce genre de manipulation décrite ci-dessus 

Liberté
totale de ce qu’on publie (le fournisseur du site déclinant toute
responsabilité en la matière dans un contrat qu’il faut approuver avant
de s’inscrire)

Ouverture gratuite du blog qui peut ainsi se faire à l’insu des parents,

Liens multiples disponibles dans chaque blog permettant de surfer sur des centaines d’autres blogs,

Possibilité de communiquer en se faisant passer pour ce qu’on n’est pas.


En parlant avec leurs élèves, ces professeurs se sont rendus compte qu’ils n’avaient aucune conscience de ces dangers.

Tous semblaient penser que seuls leurs amis et quelques inconnus (forcément adolescents !) pouvaient y avoir accès.

Une
élève, s’étant aperçue que ses professeurs étaient entrés sur son blog,
déclara : "mais vous n’aviez pas le droit de faire ça !"
exactement comme s’ ils avaient ouvert son journal intime en son
absence.

Chacun, enfant comme parent, doit connaître ce danger afin de ne surtout pas le prendre à la légère.