De sang et d'eau

http://ibuzzyou.fr/we-love-you-iran-israel-ronny-edri-lance-un-message-damour-et-de-paix.html
je retranscris ici cet article (http://www.jolpress.com/article/les-pacifistes-menent-leur-guerre-sur-internet-israel-iran-nucleaire-attaque-543472.html)
Tout simplement parce qu’il doit être lu et colporté.
Parce que la démarche est faite de sagesse et de bon sens
Parce que la dynamique qu’elle implique sous-tend une prise de conscience
et parce que sans exemple, il est difficile de faire comprendre que le passage de la brume vers la lumière n’est ni un mythe, ni un acquis.

Le message de paix d’un designer israélien fait le buzz Par Noga Tarnopolsky – 26/03/2012

Ce message, publié sur Facebook, a créé un véritable buzz en quelques jours en Israël. Son auteur s’appelle Ronny Edry : pour lui, pas question de mener une guerre contre un peuple, le peuple iranien, qui ne lui a rien fait et qu’il ne connaît pas.
Tous ces beaux discours sur l’éventualité d’une guerre avec l’Iran ont commencé à tourmenter Ronny Edry, designer graphique de 41 ans originaire de Tel Aviv. Cet ancien parachutiste s’est interrogé, « pourquoi voudrais-je attaquer l’Iran ? ».

Un message d’espoir pour les Iraniens

« Ce n’était pas tellement une idée que j’avais. C’était juste comme un désir de réagir à cette chose folle qui se produit sous nos yeux : les Iraniens seraient en train de se préparer à nous attaquer et nous serions en train de nous organiser pour les attaquer en premier… Je voulais simplement sortir tout cela de ma tête. Je voulais simplement dire que je n’ai rien contre eux et que je ne vais pas leur faire la guerre. D’ailleurs je ne les connais même pas. »

La semaine dernière, il a donc écrit ces quelques mots :

« Pour le peuple iranien

Pour tous les pères, mères, enfants, frères et sœurs

Pour qu’il y ait une guerre entre nous, nous devons d’abord avoir peur les uns des autres, nous devons nous haïr.

Je n’ai pas peur de vous, je ne vous hais pas.

Je ne vous connais même pas. Aucun Iranien ne m’a jamais fait de mal. Je n’ai même jamais rencontré un Iranien… Juste un, une fois, dans un musée parisien. Un type sympa.

Je vois quelques fois ici, à la télévision, un Iranien. Il parle de la guerre.

Je suis sûr qu’il ne représente pas tout le peuple iranien.

Si vous voyez quelqu’un, dans votre télévision, dire qu’il veut vous bombarder… soyez sûr qu’il ne représente pas tout le peuple israélien.

Je ne suis pas un représentant officiel de mon pays. Mais je connais les rues de ma ville, je parle avec mes voisins, ma famille, mes amis et au nom de tous ces gens… nous vous aimons.

Nous ne vous voulons aucun mal.

Au contraire, nous voulons vous rencontrer, boire du café et parler de sport avec vous.

A tous ceux qui se reconnaissent dans ce que je dis, partagez ce message et aidez-le à atteindre le peuple iranien.

Ronny. »
Facebook, relais des pacifistes

Il ne voulait pas être anonyme et Ronny est un prénom courant. Il voulait que quiconque voit son message, voit aussi son visage. Il a donc convaincu sa femme de le prendre en photo, sur son balcon, avec leur fille de 5 ans, Ella, dans ses bras. Le soleil brillait, Ella devait plisser les yeux.

Il a ensuite publié ce message et sa photo sur la page Facebook que sa femme et lui tiennent pour Pushpin Mehina, le petit collège dans lequel ils enseignent le design graphique. « Ok, j’ai fait ce que je devais faire, je peux aller me coucher. » se souvient-il avoir pensé le soir même.

Il a entouré ses mots dans un joli cœur, coloré et kitsch.

« Je suis designer graphiste, je fais toujours des affiches avant d’aller me coucher. C’est ma manière de réagir à ce qui se passe autour de moi » dit-il.

« Je n’ai pas exprimé d’opinion politique. J’exprime une position humaine […] Je voulais juste dire ce que je ressens. »
En quelques jours, plusieurs milliers de partages

Lorsqu’il s’est réveillé le lendemain matin, quelques personnes avaient « aimé » sa publication. Quelques-unes l’avaient partagée. Le troisième jour, il a reçu un message privé de la part d’une femme iranienne. Il est allé réveiller sa femme au milieu de la nuit pour lui annoncer cette nouvelle.

« Quelqu’un en Iran a vu notre publication ! » se souvient-il lui avoir dit.

Dans le monde rapide et exponentiel d’Internet, il semble que la paix puisse encore s’épanouir. Le quatrième jour, des milliers de personnes avaient partagé sa petite affiche, ou une version personnalisée de celle-ci. Parmi eux, des centaines d’Iraniens, dont certains habitant en Iran. Ce jour-là, Ronny Edry a ajouté 1 500 Iraniens à sa liste d’amis. Le sixième jour, des dizaines de milliers de personnes avaient participé à l’opération, dans une dizaine de langues.

« Je suis sous le choc » avoue-t-il maintenant. « C’est comme un rêve. Je suis l’Israélien qui a le plus d’amis en Iran. J’ai des amis communs avec des amis iraniens ! Je sais où ils sont. Jusqu’à il y a quelques jours, l’Iran était un pays très abstrait pour moi, représenté par l’effrayant Mahmoud Ahmadinejad, portant des lunettes et parlant de centrifugeuses. »
D’une simple publication à la médiatisation

En Israël, cette initiative est rapidement devenue le sujet de conversation de la semaine.

« Je devrais m’y opposer » explique Yiashai Edri, 28 ans, étudiant en informatique à Jérusalem, qui se dit plutôt conservateur. « Mais je ne peux pas m’empêcher de l’admirer. C’est comme la trêve de Noël, version XXIème siècle. »

Le cinquième jour, Ronny Edry imaginait déjà un projet plus grand.

« J’espère que nous serons capables de médiatiser notre message. Al Jazeera, Times Square […] Je veux que ce message apparaisse dans des endroits où les gens peuvent le voir, et je veux qu’il soit diffusé, au-delà des simples réseaux sociaux. »

Afin de réaliser son projet, il a désormais ouvert un site internet qui lui permet de récolter des fonds.

« Je dis toujours à mes étudiants que le design graphique peut influencer » explique-t-il. « Mais dans le fond de ma pensée. Je sais que ça n’influence pas vraiment. Mais vous pouvez transmettre un message, et ce message peut influencer les décisions que les gens vont prendre. Vous pouvez influencer l’état d’esprit de quelqu’un. »
250 000 « Persans » en Israël

Ce message, parti de rien, vient grossir la liste d’autres initiatives pacifistes israélo-iraniennes.

Il y a tout juste deux semaines, Soli Shahvar, 50 ans, professeur à l’université Haifa, directeur du Centre Ezri pour les études du Golfe et de l’Iran, a ouvert un site internet en persan, afin d’informer les Iraniens sur la société israélienne, « afin de rétablir la vérité sur cette fausse vision qui leur est donnée depuis 32 ans par la République islamique. »

« Sans aborder les questions politiques. Nous avons des rubriques culture, science, technologies, sport, Iran+Israël, Tel Aviv, ce qu’il y a de nouveau en Israël. » Des dizaines de milliers d’iraniens ont déjà répondu.

Soli Shahvar fait partie de ces 50 ou 60 000 Israéliens d’origine iranienne. Israël a déjà eu deux chefs d’état-major et un président d’origine iranienne. Presque 250 000 Israéliens se disent d’origine perse.
Internet ne changera pas les gouvernements

Depuis, les cyniques sont au rendez-vous. Haggai Ram, professeur d’études sur le Moyen Orient à l’université Ben Gourion et auteur d’Iranophobie, une étude sur les attitudes israéliennes concernant l’Iran publiée en 2009, est sceptique quant à la bulle internet de l’amour.

« C’est mieux que rien » dit-il. « Cela réchauffe le cœur, particulièrement dans le monde virtuel. Mais en fin de compte, la société israélienne est assez ignorante sur ce qu’il se passe en Iran. L’opposition à la guerre en Iran est comme une mouche qui bourdonne à l’oreille du gouvernement, elle peut être écartée d’une seule main. »

Il espère qu’une manifestation contre une éventuelle attaque sur l’Iran, prévue samedi 31 mars, réunira une foule plus importante que la précédente, organisée il y a un mois, en face du ministère de la Défense israélien, à Tel Aviv. Lors de la première manifestation, Haggai Ram explique, « Il devait y avoir un peu plus d’une vingtaine de personnes et deux policiers par manifestants. »

Actualité toulousaine : suite

Le Premier Ministre Israélien a félicité les autorités françaises.

Pas pour nos soldats abattus, dont il n’a rien à cirer. Et nous, on félicite le face à face permanent et l’imbécilité identitaire des musulmans solidaires du monde Arabe ET des juifs solidaires d’Israël, les exactions des uns nourrissant celles des autres et vice-versa.
Ce qui donne ce résultat : du sang de soldats et d’enfants.
En Occitanie…
On félicite aussi les uns et les autres pour ne ressentir la moindre honte et, bien au contraire, être tous à l’aise devant Dieu.
Car ils le disent : ce sont eux, les victimes.

Bravo. Et merci. On est avec vous. Continuez comme ça.

Et soyez assurés de notre respect et de notre affection, à la mesure de votre mérite.

Actualité toulousaine

Je commente assez peu l’actualité, mais les meurtres abjects perpétrés en région toulousaine ces derniers jours méritent un mot, un mot de colère, de peine, et de communion.
L’acte gratuit est au sommet de l’échelle de l’ignominie et sa simple évocation rassemble légitimement les avis pour y voir une exception sans concession à l’abolition de la peine de mort.
Outre l’infamie qui le génère et les dégâts qu’il cause, il ne peut avoir pour seule  réponse qu’une éradication immédiate et sans nuance de ses souches et de ses auteurs.
Si ces actes qui ont eu lieu sont porteurs d’un message, balloté sur l’onde du dégoût et de la douleur, ce n’est pas celui que le chien qui les a commis a voulu leur prêter.
Ils nous rappellent, dans leur gravité, dans les réactions qu’ils suscitent et dans les mesures qu’ils ont et vont entraîner, que ni la confession ni la couleur de peau ne sont des critères dominants, dans la consécration comme dans la stigmatisation.
Chacun a bien pris conscience -de tout bord et de toute obédience – que la France est sa famille avant toute autre, que cette famille – comme aucune famille – n’est pas parfaite, que les membres qui la composent ont des différences et parfois de très fâcheux caractères, mais que nul ne peut remettre en cause sa composition et qu’on n’y touche pas.
Et moins encore aux enfants.

Il n'est pas (…non plus)

Il n’est pas permis de considérer le monde comme un bordel à émotions métaphysiques.
S’asseoir et se laisser hypnotiser par son nombril est une solution facile.

Il nest pas…(pensée complexe)

Il n’est pas vain de penser que la loi doit retenir les façons adéquates de rompre avec les formes traditionnelles car rien n’est plus certain que la persistance des formes de la loi quand toute justice à disparu.
Il n’est pas sot de songer que nul système de justice ne saurait s’exercer équitablement à moins que chaque participant – magisters, procureurs, légistes, défenseur, témoin… n’engage sa vie dans tout litige où il entre. Tout doit être mis en jeu dans l’arène.  Si un seul élément demeure hors du conflit et à l’abri de tout risque personnel, la justice est inexorablement compromise.
Il n’est pas impossible (Nietzche. Généalogie de la Morale. 2ème Dissertation) de concevoir une société ayant conscience de  sa puissance au point de laisser impuni celui qui l’a lésée.

Justifications

Les gens se trouvent toujours des justifications.
des lois rigides et immuables ne fournissent guère qu’une base commode aux justifications de chacun, et aux préjugés qui les supportent.
la seule loi universellement acceptable pour les mortels serait celle qui permettrait n’importe quelle justification.
Un non-sens évident.
La loi a au contraire pour rôle de dénoncer les préjugés et de mettre en doute les justifications. la loi doit être souple et variable afin de s’adapter aux exigences nouvelles au fur et à mesure qu’elles apparaissent.
Autrement, elle n’est là que pour servir de justification aux puissants.

Postulat et réflexion

on peut discuter des brutalités et des frustrations sociales qui engendrent les êtres mauvais et fous, et trouver aisément des responsabilités.
Mais rien n’altère l’incontestabilité que ces éléments sont irrécupérables et constituent un danger.
Leur droit à l’existence implique la poursuite de leurs œuvres, faisant au bout du compte payer à des innocents le prix de leurs déviances, de leur enfance ou de leur adolescence ratées.
Question : en dehors des notions d’état pénal et d’état social, y a t’il une place, et laquelle, au sein d’une société, pour les aberrations qui lui portent préjudice ?

de l'égalité

L’égalité n’existe pas et les êtres sont inégaux dès la naissance.
Le meilleur type de société est celui qui optimise les choses en sorte de donner à chacun une chance de flotter à son propre niveau.

Imprégnation (redite)

Chaque différent type de gouvernement confère à l’individu une imprégnation particulière.
L’humanité fut de tout temps soumise à de multiples contraintes _ oligarques, auto- ou ploutocrates, avides de pouvoir des différentes républiques, majorités et minorités tyranniques, sans oublier le charme trompeur de la démocratie, des instincts profonds ou des impulsions juvéniles.
Dans tous les cas, la force gouvernante représente aux yeux de l’individu concerné l’autorité dont il croit que dépend sa survie immédiate.
c’est essentiellement la notion de survie qui détermine l’imprégnation.
certaines grandes entités financières brassent plus de potentiel de survie dans leur remarques officieuses que les traditionnelles figures de proue politiques.
L’oublier, le négliger ou en faire abstraction constitue une erreur.
Celui qui travaille à sa propre survie modifie son imprégnation et, par là-même, ses croyances.

Intro

je glisse une nouvelle rubrique dans laquelle j’avais des trucs à mettre. Peu d’assertions, quand bien même le ton serait ferme. Des notes, des cheminements, des interrogations, des retours sur image, justement pour y revenir de temps en temps. La nature a horreur du vide, même dans l’esprit.