Il y a deux sortes de foi : celle de l’ignorance, orvietan face aux aléas des cosmes, sublimé de l’amalgame de vestiges d’épaves rejetés par les flots de la mémoire collective défaillante et le flux des introspections, et celle de la connaissance, face à laquelle les croyances font figure de géométrie euclidienne devant Lobatchevski.
La première est de rigueur. Elle s’impose dans toutes les strates de notre culture à travers la mémoire sélective qu’on nous transmet et les analyses soporifiques dont on nous inculque le style.
Je jetais un oeil sur la Pensée telle qu’on l’aborde sous nos climats dans les enseignements et, en ce contexte, contemplais son arborescence. Splendide : quelle remarquable fluidité, évolutive, linéaire, monotone, lénifiante et aseptisée.
On survole, loin au dessus des nuages, des reliefs dont la forme échappe et c’est dans une vision floue en 2 dimensions qu’on croise en aveugle métonymies, métaphores, allégories, synecdoques et hyperboles, sans en saisir le sens ni la mesure. Quant au fond des choses, on suit des lignes de pensées uniques bien qu’ondulatoires (Lobatchevski, disais-je), les autres prenant des odeurs de soufre. Des exemples ?
DAubigné, du Bellay, Davy Du Perron, Louise Labé, Malherbe, Montaigne, Bossuet, Pascal, descartes, Thomas d’Aquin : y’a. Joseph de Maistre, Fabre d’Olivet, Ballanche oi Louis-Claude de Saint Martin : y’apas.
October 29, 2010
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