Rien de nouveau sous le soleil. Ce billet constitue simplement une extension d’un précédent dans lequel un point abordé ne saurait rester au simple rang de commentaire.
j’évoquais “les exactions perpétrées au vu de tous depuis de longues années en Palestine et sur la bande de Gaza.”
Il a semblé que le terme d’exaction soit inadapté et que “Anticipation adaptée” et “réponse adaptée” soient plus adéquats.
(Pour rappel,
exaction est un nom féminin signifiant :
1 Action d’exiger plus que son dû en profitant de son pouvoir]. Synonyme abus ( et en Anglais “extortion”)
2 Pillage et/ou Actes de violence sur quelqu’un.)
Voyons cela sans jugement de valeur et considérons si les faits parlent d’eux-mêmes.
Comme dit l’adage, il faut regarder la Lune par soi-même et non via le doigt qui la montre.
J’évoque sans m’arrêter l’opération “Plomb Durci” à Gaza dont tous se souviennent et où les tireurs israéliens prenaient pour cibles tout ce qui bougeait sans prendre en compte l’aspect, le sexe ou l’âge, les fameux raids aériens et bombardement des “bateaux de la liberté”, les actions de l’armée sur Gaza dénoncées comme “vandales et sadiques” par Moshé Hanegbi, et passe sur cent autres semblables figures de style qui ont déjà été rapportées par d’autres.
Je ne m’arrête pas non plus sur les IDF qui, dans le district d’Hébron, ont coutume d’utiliser leurs chiens sur les civils, femmes et enfants, comme d’autres, en d’autres temps, le firent en Allemagne et en Pologne. Les curieux peuvent vérifier : c’est quasi-quotidien, toujours d’actualité et constaté avec beaucoup d’amertume par les praticiens qui chaque jour réparent ces conneries et recousent les morsures à l’hôpital public de Hébron ou au centre médical Soroka de Beer Sheva, dont les coordonnées sont sur Internet). Pas de jugement de valeur ici, des faits. Je passe sur le village d’An Nabi Samwil, sur le comportement des FOI envers les femmes palestiniennes au checkpoint de Beit Safafa (nord de Bethléem), pourtant signalé depuis des années. Je glisse aussi sur les vols et violences permanents de la part des FOI (Forces d’occupation israéliennes) dans les TPO.
Je rappelle juste un peu Zeitoun le 11 mai 2004 (Happy birthday !) parce que (j’y reviens plus bas), l’action menée par Israel dans le quartier de Zeitoun illustre bien ce qui se fait au quotidien depuis des années.
La caractéristique de l’incursion israélienne dans Gaza, c’était la destruction ciblée, dans cette zone résidentielle très peuplée, de propriétés et d’infrastructures civiles. Ca comprenait les réseaux d’eau et d’électricité, les routes, des dégâts infligés à 83 maisons d’habitation et de 42 bâtiments à usage commercial ou leur destruction et l’arasement de 100 dunums (10 hectares) de terres agricoles. Dans cette opération,, 16 Palestiniens, dont 7 civils qui ne combattaient pas, ont été abattus, et 200 autres civils palestiniens blessés. Parallèlement, les forces d’occupation israéliennes établissaient des positions militaires dans des habitations civiles dans lesquelles des tireurs d’élite prenaient position. Des hélicoptères de combat tiraient des missiles sur la foule dans les rues et sur des propriétés civiles, puis ouvraient le feu à la mitrailleuse. Les forces israéliennes en progression au sol utilisaient des civils palestiniens comme boucliers humains pendant les fouilles des maisons. Des explosifs et des blindés étaient utilisés pour détruire des propriétés civiles et le couvre-feu était imposé dans le quartier, avec une interdiction d’accès des équipes de secours médical et de l’aide humanitaire, le temps de peaufiner le boulot.
Bon, à la guerre comme à la guerre, diront de leur fauteuil les bedonnants qui ne la vivent pas.
Et puis, les palestiniens ne sont pas des anges non plus. C’est vrai (ni des moutons, je pense).
Et de fait, on continue (et on termine) avec ce rapport très récent émis par le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), et qui atteste (entre autres) que les autorités israéliennes de l’occupation ont confisqué près d’un tiers des terres de Jérusalem-Est depuis le début de son occupation en 1967 jusqu’à aujourd’hui, en faveur de l’expansion colonialiste.
Le rapport « Jérusalem-Est : principaux problèmes humanitaires », atteste que les mesures et les politiques donnent la priorité aux colons israéliens à al-Qods au détriment de la population autochtone de la ville. Il souligné que l’occupation a confisqué près de 35% des terres palestiniennes dans la partie orientale de Jérusalem, en faveur de projets d’expansion de colonies juives installées sur les terres de ces régions et pour la construction de nouvelles colonies.
Il énonce que, les politiques colonialistes mises en place à al-Qods, les autorités de l’occupation ne compte attribuer plus de 13% seulement des territoires de Jérusalem-Est occupée aux citoyens palestiniens. N’ayant d’autre option, cela les pousse alors à recourir à la « construction illégale », menaçant leurs maisons de démolition.
Le responsable onusien a affirmé que pendant les 44 dernières années, l’occupation a démoli plus de deux mille maisons palestiniennes à Jérusalem-Est, tandis que des milliers de nouveaux logements fleurissaient dans les colonies de la région.
Dans son rapport détaillé et premier en son genre (car il traite des conditions des Palestiniens dans la partie orientale d’al-Qods occupée et est émis par un bureau des Nations Unies), il soulign que « les colonies en général sont un problème car elles s’emparent de terres et de ressources qui devraient être à la disposition des Palestiniens à al-Qods ».
Il va de soi que dans ces conditions, les Palestiniens gardent 3 options;
1- Partir de chez eux
2- se laisser faire
3- ne pas se laisser faire.
Mais bon.
L’objet du billet, c’était de déterminer le terme le plus à même de définir tout ceci :
anticipation adaptée, réponse adaptée, ou exaction ?
Je vous laisse choisir.
May 11, 2011
Categories: Voyages . Tags: Gaza, Israël, Palestine, Pati . Author: toiquejadore . Comments: 36 Comments